Sam Ath Lor - SOMUCHPOKER

A 6 ans, Hope est totalement défigurée. Les yeux bandés et les oreilles bouchées avec des rouleaux de coton, elle respire fort pendant l’opération en plein air où des vétérinaires nettoient l’effarante cavité laissée par des braconniers qui lui ont arraché, à la machette, ses cornes de rhinocéros.

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Hope est une miraculée. Un an après avoir été attaquée et laissée pour morte dans une réserve près de Port Elizabeth, dans le sud de l’Afrique du Sud, cette battante est toujours vivante malgré sa plaie encore béante.

Johan Marais, tout de kaki vêtu, prend un mètre de menuisier pour la mesurer. A l’origine, cette plaie faisait 1 mètre sur 50 cm. “Depuis, elle s’est résorbée de 60%”, constate, satisfait, le vétérinaire chirurgien. Elle n’en reste pas moins encore très impressionnante.

Le pachyderme a déjà subi une quinzaine d’interventions pour tenter de reconstruire sa face, où il ne reste qu’un trou géant à la place des cornes.

Johan et ses acolytes de l’organisation Saving the Survivors (Sauver les survivants) font office de pionniers. “On ne sait pas quels antibiotiques utiliser ni quelle dose, on ne sait pas quels calmants administrer, on ne connaît même pas les principes de base de l’anatomie du rhinocéros. C’est un gros problème quand on perd 1.200 rhinocéros par an” en Afrique du Sud, s’indigne Johan Marais, avec sa voix de basse.

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